Greece, wild camping, dogs and act of kindness.
Entering Greece, and once again, the first village brings its differences. More orthodox, new alphabet and a different architecture. I always find it funny to see how a few kilometres can bring so many changes. I plan to sleep in the mountains tonight, far from any city or any villages. A slight detail that I didn’t know was that there are bears in the region. And a fair few warning signs along the way. I try to be confident and not let it be a worry. After another good climb, I will find the perfect spot. High up in the forest, overlooking the valley. I unpack, get ready for dinner until I notice huge scratch marks on the pole opposite me. Then it clicks, I chose the bears hotspot! I proceed to shit myself, pack up and go. It most probably would have been fine, but I need a good night's sleep.
I make my way to Florina through mountain tracks, and after my first Gyro, try to find a good camp spot. I will be chased by a pack of dogs at night exiting the industrial part of the city. I am trying to lose them. Weirdly, I enjoyed the chase and the scene seen from the outside must have been funny. I will find a spot in the wheat fields next to the train tracks, hoping the first train won’t be too early. When I woke up, I am taken aback by the view in the valley looking up to the mountains. Lush green and blue colours. There were no trains.
But again a storm is coming. I will sit it out on a disused football field. Greece will see more frequent encounters with shepherds' dogs, but I am getting used to it and dismount every time, talking with the shepherds. This is the Orthodox good Friday and the bells are ringing constantly every 5-10 seconds all day long. It’s repetitive, and throws the day in a sort of enjoyable haze.
As I barely do research before any countries I enter, or what to visit, I am once again surprised to discover North Greece, not the Santorini like, but more of a plain filled with fruit cultures, olive wheat fields. Fantastic for wild camping, I will spend nights under a gigantic chestnut tree, olive trees and the beach. It feels calm and safe every time. And my mindset starts to change, and I feel much more comfortable sleeping at night. I actually sleep so well now in the nature and hate going to campsites where it's loud and busy, but I have to shower and recharge the batteries some times. From Edessa, Thessaloniki, I will make my way to the Loutra Eleftheron abandoned hot springs. A place visited by tourists and locals alike. The inside is derelict, tagged up, and I wouldn’t want to bathe there, but there is some nice natural pool outside where I will rest for a day, bath and relax. It’s still a religious holiday in Greece and most people are roasting lamb on the barbecue, spending time with family.
I will stop in a small informal camp site managed by a German couple, we will chat and have a fair few drinks, the first in a while. which will make the next day start much slower. Arriving in Kavala, my jacket will catch in my back wheel. No drama, but I have to change my brake pads in the city. I feel much more relaxed now. Rushing less, as I know wild camping is much easier. The weather is great and allows me to cycle later at night. I head towards the Nestos national park where I will cross wheat fields for kilometres, and finally reach the wet lands. So many storks and birds. It feels slightly empty and I don’t see many people.
I love crossing small remote farming towns. That’s where I really get a glimpse into the country I feel. Like time has stopped sometimes. And where I will have the best pastry so far. A very thick, dry and sugary cake, right up my street. The population age feels slightly older. When I stop in the town square, everyone greets me, either with a gesture or a smile. There are so many stray dogs in Greece, packs of them, they bark at me to protect their territories, but on a couple of occasions, cars will stop and help me get a head start, holding back the dogs, beeping, shouting and driving towards them. Small gestures like this warm my heart.
What I like about this journey is the change of landscape, most often sudden. After hundreds of kilometres in between wheat fields, I enter an archeologic park, following the coast. The dirt road zigzag in the mountains, lined up with old olive trees. I stumble on sheppards and its sheeps. We nod. And like that, I exit the park after 10-15km of the best scenery, to a small beach with a few summer houses. I get chatting with Andrea, an Italian traveler and decide to camp on the beach, great choice, as it was already a long day and reaching Alexandroupoli would have been a stretch. The next day I will reach the city, getting ready to cross into Turkey.
Greece has seen loads of kind gestures, free loukoums, bread, people stopping to give me water or coffee, always appreciable! I will stay at a campsite for a couple of days to rest, and will chat with many people coming or going to Turkey. Chatting with Raphael, a French guy who has spent 8 years traveling on bicycle in South America, but now on a motorcycle, heading to Mongolia. He’s got so many stories, and we chat for time. 30kms to the border, the weather is heavy and a little bit muggy. I am expecting rain in the evening but, this will be in Turkey. The queue at the border is long, but I am out, ready to reach the Turkish capital and a new continent.
Grèce, camping sauvage, chiens et acte de gentillesse.
Entrée en Grèce, et encore une fois, le premier village apporte ses différences. Plus orthodoxe, un nouvel alphabet et une architecture différente. Je trouve toujours drôle de voir à quel point quelques kilomètres peuvent apporter autant de changements. Je compte dormir cette nuit à la montagne, loin de toute ville ou de tout village. Un petit détail que je ne connaissais pas, c’est qu’il y a des ours dans la région. Et quelques signes avant-coureurs en cours de route. J'essaie d'être confiant et de ne pas laisser cela devenir un souci. Après une nouvelle bonne montée, je trouverai le spot idéal. En hauteur dans la forêt, dominant la vallée. Je déballe mes affaires, me prépare pour le dîner jusqu'à ce que je remarque d'énormes griffure sur le poteau en face de moi. Puis ça clique, j'ai choisi le hotspot des ours ! Je flippe, je range toutes mes affaires et je pars. Cela aurait probablement été sans problèmes, mais j'ai besoin d'une bonne nuit de sommeil.
Je me dirige vers Florina par des pistes de montagne, et après mon premier Gyro, j'essaie de trouver un bon emplacement pour camper. Je serai pourchassé de nuit par une meute de chiens à la sortie de la zone industrielle de la ville. J'essaie de les perdre. Bizarrement, j'ai apprécié la course et la scène vue de l'extérieur devait être drôle. Je trouverai une place dans les champs de blé à côté de la voie ferrée, en espérant que le premier train n’arrivera pas trop tôt. Au réveil, je suis stupéfait par la vue sur la vallée qui s'étend vers les montagnes. Couleurs vertes et bleues luxuriantes. Il n'y avait pas de trains.
Mais une fois de plus, une tempête arrive. Je vais attendre dans les tribunes sur un terrain de football désaffecté. La Grèce verra des rencontres plus fréquentes avec des chiens de bergers, mais je m'y habitue et je descends de vélo à chaque fois pour me faire voir des les bergers et qu’ils appellent leur chiens. C'est le Vendredi Saint orthodoxe et les cloches sonnent constamment toutes les 5 à 10 secondes, toute la journée. C’est répétitif et jette la journée dans une sorte de lenteur agréable.
Comme je ne fais pas de recherches avant les pays dans lesquels j'entre, ou quoi visiter, je suis une fois de plus surpris de découvrir le nord de la Grèce, pas comme Santorin, mais plutôt une plaine remplie de cultures fruitières, de champs de blé, d'olivier. Fantastique pour le camping sauvage, je passerai des nuits sous un gigantesque marronnier, des oliviers et la plage. Je me sent calme et en sécurité à chaque fois. Et mon état d’esprit commence à changer et je me sens beaucoup plus à l’aise pour dormir la nuit. En fait, je dors si bien maintenant dans la nature et je déteste aller dans des campings où il y a du bruit et du monde, mais je dois me doucher et recharger les batteries. Depuis Edessa, Thessalonique, je me dirigerai vers les sources chaudes abandonnées de Loutra Eleftheron. Un endroit visité aussi bien par les touristes que par les locaux. L’intérieur est abandonné, taguer et je ne voudrais pas m’y baigner, mais il y a une belle piscine naturelle à l’extérieur où je vais me reposer une journée, me baigner et me détendre. C'est toujours une fête religieuse en Grèce et la plupart des gens font rôtir de l'agneau au barbecue et passent du temps en famille.
Je m'arrêterai dans un petit camping informel géré par un couple allemand, nous discuterons et prendrons quelques verres, les premiers depuis longtemps. ce qui rendra le lendemain beaucoup plus lent. En arrivant à Kavala, ma veste va s'accrocher dans ma roue arrière. Pas de drame, mais je dois changer mes plaquettes de frein en ville. Je me sens beaucoup plus détendu maintenant. Me précipite moins, car je sais que le camping sauvage est beaucoup plus facile. Le temps est superbe et me permet de faire du vélo plus tard dans la nuit. Je me dirige vers le parc national de Nestos où je traverserai des champs de blé sur des kilomètres, pour enfin atteindre les zones humides. Beaucoup de cigognes et d'oiseaux. C’est un peu vide et je ne vois pas beaucoup de monde.
J'adore traverser de petites villes agricoles isolées. C’est là que j’ai vraiment un aperçu du pays que je le ressens. Comme si le temps s'était arrêté parfois. Et où j'aurai la meilleure pâtisserie jusqu'à présent. Un gâteau bien épais, sec et sucré. L’âge de la population semble légèrement plus élevé. Quand je m'arrête sur la place du village, tout le monde me salue, soit d'un geste, soit d'un sourire. Il y a tellement de chiens errants en Grèce, des meutes, ils aboient après moi pour protéger leurs territoires, mais à quelques reprises, les voitures s'arrêtent et m'aident à prendre une longueur d'avance, retenant les chiens, klaxonnant, criant et conduisant vers eux. De petits gestes comme celui-ci me font chaud au cœur.
Ce que j'aime dans ce voyage, c'est le changement de paysage, le plus souvent soudain. Après des centaines de kilomètres au milieu des champs de blé, j'entre dans un parc archéologique en longeant la côte. Le chemin de terre zigzague dans les montagnes, bordé de vieux oliviers. Je tombe sur des bergers et ses moutons. Nous hochons la tête. Je sors du parc après 10-15km des plus beaux paysages, vers une petite plage avec quelques maisons d'été. Je discute avec Andrea, un voyageur italien et décide de camper sur la plage, un excellent choix, car la journée était déjà longue et atteindre Alexandroupoli aurait été difficile. Le lendemain, j'atteindrai la ville, me préparant à traverser la Turquie. La Grèce a vu plein de gestes bienveillants, des loukoums gratuits, du pain, des gens s'arrêtant pour me donner de l'eau ou du café, toujours appréciables !
Je vais rester une journee dans un camping pour me reposer et discuter avec de nombreuses personnes venant ou partant en Turquie. Je discute avec Raphaël, un Français qui a passé 8 ans à voyager à vélo en Amérique du Sud, mais maintenant à moto, direction la Mongolie. Il a tellement d’histoires et nous discutons pas mal de temps. A 30kms de la frontière, le temps est lourd et un peu humide. Je m'attends à de la pluie dans la soirée mais ce sera en Turquie. La file d'attente à la frontière est longue, mais je sors de Grèce, prêt à rejoindre la capitale Turque et un nouveau continent.
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