Armenia, Soviet memories &  mountain trails.

🇬🇧 After one short morning of cycling from the Turkish / Georgian border to the Georgian / Armenian border, via Ninotsminda, I am ready to enter my 10th country on this trip. The passport controls are fairly easy. It feels a bit more formal than usual, only because the border police are wearing one of these oversize hats, strict attire, a more army type of border. This, along with the numerous Lada cars on the road, highlight the new and different culture I am about to experience. An ex-soviet republic, probably still Russian-influenced.

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It’s good, after almost a month in Turkey I am eager to discover new things. From the beginning, Armenia is visually so interesting and different. New architecture, new city layout. And mountains. After only 30km, I am greeted by Sergei and Benjamin, offering me sweets and coffee. And the first camp spot also delivers, at 2000m elevation with not a soul around but nature. I can wash from the water source nearby. Perfect location. Trails through the mountains are difficult but class. I reach Yerevan after a long day on the main road from Sputak. It’s Saturday, many people are out. Families taking pictures in the blooming poppy fields. Smoke rising from the many barbecues. I arrive into Yerevan in the late evening. The city is vibrant and bustling at night. I am so happy to be here. I didn’t plan to come here, but I want to get a Chinese visa. See how difficult it is. No harm in trying.

Yerevan, and Armenia is such a contrast to Turkey. The religion has changed, the climate is also much warmer. Although it started in Turkey, this is the first real heat passed 30c. But it feels great. There are water fountains everywhere in the city, one won’t go thirsty. It also seems very easy going, like I have been here before. It somehow reminds me a lot of Brasil. People selling fresh (and delicious) fruits in the streets, elder gents sitting on chairs at every street corner, outside shops, the older, “dated” aspect of some advertising signs, shoe repairs and tailor, and this soviet architecture. I love this. This feels more human, a living neighborhood with real inhabitants. And it certainly doesn’t feel so touristic, less of an Airbnb type of city. I will stay in Yerevan for 6 days, rest, eat and finally get a visa for crossing into China. Heading east is getting more real now. I am excited.

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As a French person, I feel extremely welcomed in Armenia, due to the past and present relation between the two countries. The likes of Charles Aznavour, Édouard Balladur, Youri Djorkaeff, there is a large Armenian community in France. I don’t know why, but I feel at home here. I feel at home, but I also feel incredibly nostalgic. I miss, as a kid, visiting my grandparents at the farm, picking cherries from the trees, getting eggs from the chicken coop, a more simple life, filled with nature and family moments. Armenia is a country that has experienced deep suffering. And it somehow still does to this day. Many monuments commemorate the genocide. And now, many paintings of soldiers commemorate the loss of life in the conflict with Azerbaijan. I can’t help but feel sad for Armenians, and can only wish for a better, more peaceful future. 

Exiting Yerevan, I aim to visit the Garni temple, the Symphony of Stones, and then head towards Lake Sevan. The views are scenic, semi-mountainous, green, including off road sections that are so enjoyable. No one around, just me in the countryside. Crossing from Semyonovka to Gosh via the mountain trails is not easy but rewarding. I stop at monasteries along the way. It feels touristic but not too much and I can enjoy the visits. Camping in Armenia is also a piece of cake and I can easily find places to be in nature. Overlooking Lake Sevan or in the Dilijan National Park.

I have time to go to Tbilisi. I won’t spend much time in Georgia, so I am going to take it very slow in Armenia. No more than 50km a day. This allows me to take it all in. And not feel rushed. Leaving Haghartsin, I cross Vanadzor and aim to camp near Vahagni. When I arrive there, the spot I was looking for doesn’t really exist. I ask a teenage boy on his bike, he then directs me towards an unused house with flat spot to pitch the tent. But for some reason, I don’t feel too comfortable because of the neighbours. I don’t want to disturb them. The young boy will go and ask if that’s ok. And it is.

But as I was ready to cook dinner and pitch the tent, the kids come out, and then the mother, wondering what was going on. Next thing you know, Ararat, the dad will invite me to stay at their place. I am offered a shower, I am offered food and a place on the sofa. It happened before that I am offered things, but this time, it moves me more. We will talk into the evening, with the parents, grandparents and Ararat’s brother. And with Emily, 8 years old, singing, and showing me how clever she is. I feel at home, and most importantly, I feel grateful to meet such warm people along the way. Kindness all around. I entered a country I knew little about, I leave a country I felt in love with. The easiness of talking to people, the slow pace, the landscape. I loved every single moment in Armenia.

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Arménie, souvenirs Soviétiques &  montagnes,

🇫🇷  Après une courte matinée de vélo depuis le poste-frontière Turco-Géorgien jusqu'au poste-frontière Géorgien/Arménien, via Ninotsminda, je suis prêt à entrer dans mon 10e pays de ce voyage. Le contrôle de passeport est assez simple, mais ça semble plus formel que d'habitude, peut-être parce que la police des frontières porte un de ces képis surdimensionnés, un type de frontière plus militaire. Ça, mais aussi les nombreuses voitures Lada sur la route, mettent en évidence la culture nouvelle et différente que je suis sur le point de découvrir. Une ancienne république soviétique, sûrement toujours sous influence Russe.

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Ça tombe bien, après presque un mois en Turquie, j’ai hâte de découvrir de nouvelles choses. Dès le début, l’Arménie est visuellement très intéressante et différente. Nouvelle religion, nouvelle architecture, nouvel agencement de villes. Et les montagnes. Après seulement 30 km, je suis accueilli par Sergei et Benjamin, qui me proposent des bonbons et du café. Et le premier emplacement de camping est également super agréable, à 2000 m d'altitude, sans âme qui vit, mais dans la nature. Je peux me laver à la source d’eau à proximité. Emplacement parfait. Les sentiers à travers les montagnes sont difficiles, mais ils me le rendent bien. C’est magnifique. J'arrive à Erevan après une longue journée sur la route principale depuis Sputak. C'est samedi, beaucoup de monde est de sortie. Des familles prennent des photos dans les champs de coquelicots en fleurs. De la fumée s'échappe des nombreux barbecues. J'arrive à Erevan en fin de soirée. La ville est vibrante et animée de nuit. Je suis tellement heureux d'être ici. Je n'avais pas prévu de venir, mais je veux obtenir un visa chinois. Ça parait dur, mais ça vaut le coup d’essayer. 

Erevan et l’Arménie offrent un tel contraste avec la Turquie. La religion a changé, le climat est aussi beaucoup plus chaud. Même si ça a commencé en Turquie, c'est la première vraie chaleur qui dépasse les 30 °C. Mais ça fait du bien. Il y a des fontaines d’eau partout dans la ville, on n’a pas soif. Ça semble également très facile à naviguer, comme si j’étais déjà venu ici.

Cela me rappelle beaucoup le Brésil. Les gens qui vendent des fruits frais (et délicieux) dans les rues, les messieurs âgés assis sur des chaises à chaque coin de rue, devant les magasins, l'aspect plus ancien et « vieillot » de certaines enseignes publicitaires, cordonnerie et tailleur, et cette architecture soviétique. J'aime énormément. Ça semble plus humain, un quartier vivant avec de vrais habitants. Et ça ne semble certainement pas si touristique, moins une ville de type Airbnb. Je vais rester 6 jours à Erevan, me reposer, manger et enfin réussir à obtenir un visa pour traverser la Chine. Se diriger vers l’est devient plus réel maintenant. Je suis excité pour la suite.

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En tant que Français, je me sens extrêmement bien accueilli en Arménie, en raison des relations passées et présentes entre les deux pays. Comme Charles Aznavour, Édouard Balladur, Youri Djorkaeff, il existe une importante communauté arménienne en France. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens chez moi ici. Je me sens chez moi, mais je me sens aussi incroyablement nostalgique. Comme quand j'étais enfant, rendre visite à mes grands-parents à la ferme, de cueillir des cerises dans les arbres, d'aller chercher des œufs au poulailler, une vie plus simple, remplie de nature et de moments en famille, tout ça me manque. L’Arménie est un pays qui a connu de profondes souffrances. Et c’est peut-être toujours le cas actuellement. De nombreux monuments commémorent le génocide. Et aujourd’hui, de nombreuses peintures de soldats commémorent les pertes humaines dans le conflit avec l’Azerbaïdjan. Je ne peux m’empêcher d’être triste pour les Arméniens et je ne peux que souhaiter un avenir meilleur et plus pacifique. En sortant de Erevan, j'ai pour objectif de visiter le temple Garni, la symphonie des pierres, puis de me diriger vers le lac Sevan. Les vues sont panoramiques, semi-montagneuses, verdoyantes, y compris des sections hors route si agréables. Personne aux alentours, juste moi à la campagne. La traversée de Semionovka jusqu'à Gosh par les sentiers de montagne n'est pas facile mais tellement belle. En chemin, je m'arrête dans des monastères. C’est touristique, mais pas trop et je peux profiter des visites. Le camping en Arménie est aussi un jeu d’enfant et je peux facilement trouver des endroits pour être dans la nature. Surplombant le lac Sevan ou dans le parc national de Dilidjan.

J'ai le temps d'aller à Tbilissi. Je ne passerai pas beaucoup de temps en Géorgie, donc je vais y aller très lentement en Arménie. Pas plus de 50 km par jour. Cela me permet de mieux voir, mieux comprendre le pays. Et de ne pas me sentir pressé. En quittant Haghartsin, je traverse Vanadzor et vise à camper près de Vahagni. Quand j’arrive sur place, le spot que je cherchais n’existe pas vraiment. J'interroge un adolescent sur son vélo, il me dirige alors vers une maison inutilisée avec un terrain plat pour planter la tente. Je ne me sens pas très à l’aise à cause des voisins. Je ne veux pas les déranger. Le jeune garçon ira demander si ça dérange.Et ça ne dérange pas.

Mais alors que j'étais prêt à préparer le dîner et à monter la tente, les enfants sortent, puis la mère, se demandant ce qui se passe et qui je suis. Puis Ararat, le père, m'invitera à rester chez eux. On me propose une douche, de la nourriture et une place sur le canapé. C'est arrivé avant que l'on me donne à manger ou autre, mais cette fois, ça m'émeut davantage. Nous discuterons dans la soirée avec les parents, les grands-parents et le frère d’Ararat. Et avec Emily, 8 ans, qui chante et me montre à quel point elle est intelligente. Je me sens chez moi et, plus important encore, je suis reconnaissant de rencontrer des gens aussi chaleureux en cours de route. La gentillesse, tout autour. Je suis entré dans un pays que je connaissais peu, je quitte un pays dont je viens de tomber amoureux. La facilité de parler aux gens, la lenteur, le paysage. J'ai adoré chaque instant en Arménie.

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